Dans le cadre de Mons 2015, Capitale Européenne de la Culture, dans une installation liée à la mémoire d’Emile Verhaeren au lieu-dit du Caillou-qui-bique, un plan fixe de 24h fut réalisé.
Le sujet: l’oeuvre ( le mot « DITES » écrit en rondin de frênes malades ) devient presque secondaire. Centre absent.
L’important n’est autre que ce qui se passe autour, comme un héliocentrisme soudainement inverti.
Le plan fixe est récurent dans l’oeuvre de vazemsky. Jouant de son minimalisme formel, le plan fixe est pour l’artiste une manière de gommer toute trace de volonté pour ne garder qu’une volonté de trace.
Pas d’écriture, ni action répétée, du direct. Brut.
Et pourtant, dans ce minimalisme, d’infimes enjeux se jouent.
Le rapport au temps, au présent, représenté grandeur nature. À sa trace, son enregistrement.
Et l’absence de spectaculaire le rendant presque vain, inutile, désuet.
Et pourtant…
Pourtant il se passe quelque chose.
Comme la traque d’une narrativité incompressible.
L’attente…
…et l’espoir?
Ce fameux moment de suspens•ion propre au présent.
La représentation du fuyant
( … et la représentation de ces 24h en une seule image, capture d’écran matinale … )
photo avec parenthèses c/o grégory edelein