« Le jeu subtil des Cocardes c/o dimitri vazemsky reste un des rares exemples de street art qui prend en compte le futur même de son évolution. Elle refuse son statut d’oeuvre figée, dans l’instant, vernie, signée, faite pour durée ( une valeur propre au marché de l’art ), tel un signe fini. Ici le chant du signe est son propre hallali, la cocarde est là pour s’amuser des recouvrements antérieurs et postérieurs, de sa pose jusqu’à sa disparition, abstraction totale.
Dernière pointe de rouge constatée.
Et tout recommence.
L’oeuvre n’est presque là que pour poser un laps de temps. Mais n’est-ce pas la matière première de dimitri vazemsky que de travailler avec le temps?
Sculptant dans la matière même du temps.
Ce laps de temps inhérent perturbe le statut traditionnel de l’oeuvre. L’oeuvre, plus qu’évolutive, est évolution même.
Évolution captée ici par le photographe Rémi Vimont.
C’est dans cette répétition, évolution, que l’oeuvre fait sens.
Pour le passant.
Jouant avec le temps.
Jour après jour. »
Hrundi V. Bakshi.
Cocarde originelle liée à l’évènement MIND YOUR BOOK, à la Maison Folie de Wazemmes, printemps 2017.
La cocarde était visible de la salle pendant l’exposition Plasticity ( état #2), un projet curatorial mené par dimitri vazemsky pas assez sérieux pour intégrer le CEA, l’association française des commissaires d’exposition.
L’oeuvre, à l’extérieur du bâtiment, mais visible par les fenêtres proposait un hors champ faisant partie de l’exposition.
Hors du Champ, mais malgré tout en lui.